Selon le rapport britannique “Daily Mail”, l’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone causée par le réchauffement climatique réduira considérablement la teneur en protéines des principales cultures telles que le riz et le blé. Les experts prédisent que d’ici 2050, 150 millions de personnes dans le monde seront à risque de troubles du développement et de décès prématuré.
L’étude dirigée par Harvard est la première à quantifier l’impact du réchauffement climatique sur les protéines végétales, sur la base de données d’expériences réelles qui ont permis aux cultures de pousser dans des environnements à fortes concentrations de dioxyde de carbone. Les chercheurs disent qu’ils n’ont pas encore étudié exactement comment le dioxyde de carbone épuise les protéines et autres nutriments dans les cultures.
Les informations alimentaires mondiales des Nations Unies ont été utilisées pour calculer l’impact des seuils d’apport en protéines sur les personnes. Sans protéines, la croissance est ralentie et les risques de diverses maladies et même de décès prématurés augmentent. Le dioxyde de carbone est un sous-produit de la combustion des combustibles fossiles qui rend difficile le dégagement de chaleur de la surface de la Terre. Sans action efficace, le niveau de la mer augmentera, le temps deviendra plus chaud et les extrêmes deviendront plus fréquents à mesure que les émissions de carbone augmenteront des décennies plus tard.
L’hypothèse la plus acceptée est que le dioxyde de carbone peut augmenter l’amidon dans les cultures, réduisant ainsi les protéines et autres nutriments. Mais Samuel Myers, chercheur principal à la Harvard T.H. Chan School of Public Health, affirme que les expériences ne soutiennent pas une telle théorie. “Pour faire simple, nous avons fait des recherches approfondies, mais nous ne savons toujours pas quelle en est la raison”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Les protéines ne sont pas le seul nutriment affecté.D’autres études ont montré que l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone réduit les minéraux tels que le fer et le zinc dans les cultures, ce qui ajoute au problème mondial des carences en nutriments. Les chercheurs ont calculé que d’ici 2050, des niveaux élevés de dioxyde de carbone pourraient endommager 14,6 % des protéines de l’orge, 7,6 % du riz, 7,8 % du blé et 6,4 % des pommes de terre.
“Si les niveaux de dioxyde de carbone continuent d’augmenter, les protéines dans les régimes alimentaires de 18 pays chuteront d’au moins 5% d’ici 2050 en raison de la valeur nutritionnelle réduite de cultures telles que le riz et le blé”, indique le rapport.
Au total, 76 % de la population mondiale dépend de diverses cultures pour leur principal apport quotidien en protéines, en particulier dans les régions les plus pauvres. Les plus touchées sont l’Afrique subsaharienne, où des millions de personnes manquent déjà de protéines dans leur alimentation, et l’Afrique du Sud, où le riz et le blé sont les principales cultures. L’Inde perdra 5,3% de protéines de son alimentation quotidienne, avec environ 53 millions de personnes à risque d’une nouvelle série de carences en protéines.
Les chercheurs ont proposé des solutions telles que la réduction des émissions de carbone, la diversification des régimes alimentaires, l’augmentation de la teneur en nutriments des principales cultures et le développement de nouvelles cultures moins sensibles au dioxyde de carbone.